« Bijoux Nomades, le paysage aux sources de l’inspiration. » Aude Durou
Confrontés à l’envoûtante austérité du désert, les grands nomades du Sahara central doivent se plier à ses règles et adapter leur quotidien à ce monde à la fois hostile et fragile, qui ramène tout à l’essentiel. Mais l’aridité de leur environnement ne les empêche pas, au contraire, de se parer de tissus et de bijoux. Les Touaregs, les Peuhls et les Haoussas créent un art original et magique, un art vivant et porteur de sers où s’expriment à la fois l’âpreté de la vie quotidienne et la richesse d’un passé immémorial.
Bijoux touaregs : Art des bijoux anciens du Sahel et du Sahara au Niger
Au cours de ses nombreux séjours au Niger, Jean Burner s’intéresse aux modes de vie des Touaregs ainsi qu’à leur artisanat. Peu à peu, il noue des relations avec les forgerons de la région d’Abalak et s’intéresse à leur savoir-faire. Il recueille alors des informations sur la fabrication, l’histoire, l’utilisation et les croyances concernant les bijoux touaregs.
Nous avons accompagné ce projet durant de nombreuses années. Il a pris fin lorsque Adam Zidia a jugé qu’il n’était plus en mesure d’en assumer la responsabilité au Niger.
Nous gardons le souvenir de grandes avancées pour la formation et l’emploi de jeunes dans le travail de la forge.
Depuis de nombreuses années, la sécheresse et les criquets ont dévasté les zones de pâturage et disséminé les troupeaux.
Les pasteurs nomades touaregs ont dû abandonner leur campement et sont venus chercher du travail en ville.
Actuellement, faute de formation, ils ne peuvent accéder à un emploi et n’ont plus la possibilité de subvenir aux besoins élémentaires de leur famille.
C’est pourquoi, beaucoup de jeunes se retrouvent à la rue, sans aucune formation ni ressources.
«Niger Vivant»
«Niger Vivant»
Soutient l’association « Tazzalt » créée par Adam Zidia , pour sortir les jeunes de cette spirale infernale en ouvrant en mars 2010 à Agadez, un atelier équipé de tout l’outillage requis, permettant à cinq jeunes, pendant trois ans, de suivre une formation de forgeron-bijoutier dispensée par deux forgerons. A la fin de cet apprentissage, ayant acquis un bon savoir faire, ils pourront gagner leur vie comme artisan.
Participe au financement de la formation des jeunes par l’achat des matériaux indispensables.
Paye un instituteur venant chaque semaine donner les bases de lecture, d’écriture et de calcul à ces jeunes non scolarisés
S’emploie à trouver des débouchés pour la vente d’artisanat en Europe.
Adam Zidia – Marché de Noël avec Niger Vivant
Bilan
Les cinq apprentis : Alolo , Alasan , Aghali , Tanko , Aboullah terminent leur troisième année d’apprentissage cet été 2016.
Adam est satisfait de cette deuxième promotion qui a été assidue pendant trois ans et maîtrise bien la fabrication des bijoux. Malheureusement la situation géopolitique du pays ne permet pas le retour des étrangers et le tourisme est au point mort, n’offrant aucun débouché à ces jeunes pour la vente des bijoux. Dans ces conditions, Adam pense suspendre cette activité pendant un temps ou la remplacer par une autre.
Leur Assemblée Générale s’est tenue en mars 2016 . Adam et les responsables de l’association, étudient la question de changement d’orientation de Tazzalt vers un atelier de formation en soudure. Ils nous soumettront leur futur projet.
Ils ont actuellement en stock beaucoup de bijoux de qualité exceptionnelle puisque chaque jeune a laissé à l’association 10 bagues et 10 paires de boucles d’oreilles comme cela était prévu dans leur contrat.