Asshak, code moral

Tales from the Sahara

Réalisateur  Ulrike Koch (2005)

Synopsis

Après le grand succès remporté par La route du sel, Ulrike Koch s’est rendue chez les Touaregs. Ce peuple nomade a appris à survivre dans le désert du Sahara, un territoire qui se caractérise par une chaleur extrême et un froid glacial. Contrairement au reste du monde islamique, ce ne sont pas les femmes mais les hommes qui portent le voile. Les Touaregs observent l’ässhäk, une sorte de code moral qui garantit la survie de leur communauté. Il signifie le respect de tout être vivant et un comportement digne, même dans la plus grande détresse qui soit concevable. La poésie et la musique revêtent dès lors une importance capitale : les femmes perpétuent la pratique de l’imzâd (une sorte de viole à une corde) et les valeurs de leur peuple, telles que le courage, la patience et l’empathie.

La Colère dans le vent

Réalisatrice touarègue Amina Weira

Dans ma ville d’origine Arlit, au Nord du Niger, Areva exploite l’uranium depuis 1976. Aujourd’hui, une bonne partie de cette région, balayée par les vents de sable, est contaminée. La radioactivité ne se voit pas et la population n’est pas informée des risques qu’elle encourt. Cette exploitation a complètement désorganisé la vie de la population.

Une partie de l’année, de violents vents de sable enveloppent entièrement la ville. Ce vent de poussière propage des substances radioactives. Chacun cherche un abri. La ville devient calme, toutes les activités sont stoppées.

Mon père, travailleur de la mine d’uranium en retraite, est au cœur de ce film. Il va dépoussiérer ses souvenirs, les 35 années de son passage à la mine. Grâce à mon père, je vais à la rencontre d’autres anciens travailleurs qui ont certainement leur mot à dire.

La colère dans le vent

Le Périmètre de Kamsé

Film d’Olivier Zuchuat 

L’utopie est encore de ce monde

Kamsé, un village de la zone sahélienne, au nord du Burkina-Faso, se mobilise pour creuser sous une chaleur torride des digues pour retenir l’eau qui permettra d’arroser directement ou via la nappe phréatique des milliers d’arbres plantés pour arrêter la progression du désert. Les hommes étant bien souvent partis dans l’aventure de l’émigration, ce sont les femmes qui s’y collent, avec une incroyable résilience.

Le grand espoir de toutes celles et ceux qui cherchent à vivre au pays est d’inverser cette émigration mortifère, en ville ou en Europe, engrenage d’abandon à la fois des familles et des lieux, et donc vecteur de désertification, en plus des effets du réchauffement climatique. Planter des arbres, c’est aussi prendre conscience qu’il ne fallait pas les couper pour cuire les aliments : une écologie est en réflexion, contre l’assèchement des sols par la surexploitation et la multiplication des ovins.C’est ainsi que ce village, se déplace en vélo, en moto, dans un autre village qui applique des méthodes de revitalisation des terres en s’inspirant de techniques ancestrales. La suite

Zerzura

Docu-fiction

Projeter sur les écrans du monde l’imaginaire hallucinant de milliers de jeunes Africains prêts à braver le désert et la mer pour gagner l’Europe dans une aventure toujours périlleuse et souvent dramatique. C’est l’objectif que se fixe un cinéaste américain à travers «Zerzura» un film qui raconte l’histoire d’une oasis perdue, d’un lieu imaginaire et mystique que jamais personne n’a trouvé. 

Zerzura c’est le nom d’un conte qui a bercé les rencontres de Christopher Kirkley durant son séjour dans la bande sahélo-saharienne. 

« J’ai eu l’impression que ces gens parlaient de villes fantasmées, comme magiques. Nous avons donc repris cette idée et l’avons présentée à Agadez, qui est au cœur de la migration internationale au Sahara. La jeunesse d’Agadez est tellement prise dans cette ambiance, dans ce rythme des gens qui sont de passage. Agadez est une ville entourée de rêves et d’espoirs.»   Lire plus

Marcher sur l’eau

Un film de Aïssa Maïga

Sortie en France le 10-11-2021
Première mondiale: Festival de Cannes 2021 – Cinéma pour le climat le 09-07-2021

Documentaire

Synopsis

Au nord du Niger, le village de Tatiste, victime du réchauffement climatique, se bat pour avoir accès à l’eau. Chaque jour, Houlaye quatorze ans, comme d’autres jeunes, marche des kilomètres pour aller puiser l’eau, essentielle à la vie du village. Cette tâche quotidienne les empêche, entre autres, d’être assidus à l’école. L’absence d’eau pousse également les adultes à quitter leur famille chaque année pour aller chercher au-delà des frontières les ressources nécessaires à leur survie. Pourtant, cette région recouvre dans son sous-sol un lac aquifère de plusieurs milliers de kilomètres carrés. Or, il suffirait d’un forage pour apporter l’eau tant   convoitée au centre du village et offrir à tous une vie meilleure.